PSG 0-01 MARSEILLE BIS

la surprise de cette journee

voici les reation du presidents de paris

PSG / Blayau : « J'ai honte de la prestation des joueurs »
dimanche 05 mars 2006 - 19 h 42



Pierre Blayau, le président du PSG, n’a pas mâché ses mots à l’issue du match nul face à l’équipe réserve de Marseille. « J'ai honte de la prestation des joueurs et au nom du club, je présente mes excuses solennelles au public du Parc des Princes. »

Pierre Blayau (président PSG)
C'est un sentiment de honte et de tristesse. Le PSG numéro 1 n'a pas été à la hauteur de l'événement ni sur le plan moral ni sur le plan physique. J'éprouve un sentiment de honte du spectacle offert. J'ai honte de la prestation des joueurs. Au nom du club, je présente mes excuses solennelles au public du Parc des Princes. A force de faire des bâtons (des points de matches nuls), on va finir par faire des croix (sur les objectifs européens du club). Une victoire aurait gommé cette horrible semaine. Mais le 0-0 d'aujourd'hui est triste. Je ne remets pas en question l'entraîneur qui fait son travail. Les joueurs ont été pris dans un match piège. Le PSG mérite de la stabilité. Il ne faut pas se faire de souci pour la vie du groupe: les joueurs ont du talent.

Propos recueillis par l’AFP

Voici ce que dit marseille

Marseille / Emon : « C'est comme une victoire »
dimanche 05 mars 2006 - 20 h 24



Albert Emon, l’entraîneur adjoint de Marseille, n’a pas caché sa joie à l’issue du match nul obtenu sur la pelouse du PSG avec une équipe réserve. « C'est comme une victoire et c'est la famille olympienne qui a pris un point. »

Albert Emon (entraîneur adjoint de Marseille)
C'est comme une victoire ? Oui. On prend un point très important pour la suite. Ce soir, c'est la famille olympienne qui a pris un point. J'ai surtout pensé au jeu, au plaisir des jeunes de jouer en Première Division, des jeunes de moins de 18 ans qui devaient jouer en Coupe Gambardella aujourd'hui. Il y a sept huit joueurs qui ont pris énormément de plaisir. Il y a eu la volonté d'être collectifs et ce n’était pas évident de résister pendant 90 minutes au Paris Saint-Germain. Je suis content : l'OM est un grand club. Ces jeunes, on ne leur a pas mis trop de pression mais eux ont fait honneur à nos supporters qui n'ont malheureusement pas pu assister au match. Ce point, on le dédie à nos supporters. Sur le terrain, ça a été un combat de joueurs de football, dans un contexte pas terrible.

Propos recueillis par l’AFP

la dechirure totale des suporter de paris

PSG-OM / L’AMBIANCE :
La déchirure
dimanche 05 mars 2006 - 21 h 03 - Nicolas BERTÉ

Le divorce est entamé entre une partie du public parisien et son équipe. Certains joueurs, comme Mendy ou encore M’Bami, en ont fait les frais. Avec ce match nul face à l’OM, le PSG a perdu deux points mais aussi une partie de son soutien.

Au Parc des Princes (Paris)

Il était écrit que ce PSG-OM ne serait pas comme les autres. Comme prévu, aucun supporter marseillais n’avait fait le déplacement et la tribune qui leur était réservée sonnait désespérément creux. Dehors, le dispositif de sécurité est pourtant bien présent. On fait comme si... Le périmètre est renforcé et de nombreux policiers en civil arpentent les rues adjacentes au Parc des Princes à la recherche du moindre fauteur de trouble. Aucun incident ne sera à déplorer. La hache de guerre entre Tigris et indépendants de Boulogne semble même enterrée pour l’occasion. On ne peut que sans réjouir.

A l’intérieur du Parc des Princes, l’ambiance monte d’un cran à l’entrée des joueurs sur la pelouse. Mais elle n’atteindra jamais des sommets. La faute à une équipe du PSG apathique durant la première mi-temps et bafouillant son football pendant une bonne partie de la seconde face à une courageuse équipe marseillaise. Très vite, certains joueurs vont être pris à parti par les supporters. Après quelques passes et contrôles ratés, Bernard Mendy devient une cible privilégiée. Une bordée de sifflets accompagne alors chacune de ses touches de balle. Guy Lacombe s’aperçoit du malaise et décide de le remplacer par Paulo Cesar à la 31eme minute de jeu. L’entraîneur parisien donnera une explication durant la conférence de presse d’après match : le latéral droit n’a visiblement pas supporté la pression inhérente à ce match.

En fin de rencontre, c’est au tour de Modeste M’Bami de subir les quolibets et les insultes alors qu’il parait clair que le PSG ne gagnera pas ce match. Le Camerounais s’énerve et prend alors à parti le public. Il lève les bras au ciel en guise d’impuissance et tire sur son maillot comme s’il voulait dire : « Venez donc vous mettre à notre place ! On mouille le maillot ! » Visiblement pas assez pour des supporters parisiens dont les slogans se font beaucoup plus précis au fur et à mesure que le coup de sifflet final approche. Ils demandent des têtes, d’abord à la manière espagnole avec des mouchoirs blancs agités puis en entonnant des « Canal+ démission », des « Lacombe démission » ou encore « Blayau démission. » Certains réclament « Une équipe à Paris », le remboursement de leurs billets ou le retour de Laurent Fournier. Quelques tirs de fusées en provenance de la tribune Boulogne se fondent dans la nuit tandis que l’équipe marseillaise lève les bras au ciel, heureuse du tour qu’elle vient de jouer au Parc des Princes. Etonnant contraste entre la joie des Minots et le désarroi des Parisiens…